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correcteur1 dans
orthoblog le
10 Août 2006 à 15:47
A l'origine l'expression, ne vous en déplaise messieurs, était plutôt dédiée au plaisir féminin.
Mais commençons par le commencement...
Dans cette expression, " pied " n'évoque au prime abord pas nos chers petits petons, mais l'ancienne unité de mesure (un pied équivalent à une longueur d'environ 33 cm, ceci pour la " culture et toc ! ").
Donc prendre son pied, lors des ébats sexuels, signifiait " avoir sa part de plaisir "... Sous-entendu, ce que certains oublient peut-être (oui c'est un message ultra féminin dédié à ces messieurs), qu'un échange se doit d'avoir lieu et que chacun des partenaires a droit à sa " ration " de jouissance...
L'expression qui a donné naissance à " prendre son pied " était en fait " prendre son fade ", le terme de " fade ", équivalent au terme " pied " en argot ancien, signifiant " la part de butin ", au début du 19ème siècle.
Poétisons un peu la chose et imaginons donc que deux personnes (ou plus... gardons l'esprit ouvert...) qui font l'amour " oeuvrent " dans le but de recevoir un trésor, qui n'est autre que la jouissance physique... Chacun d'entre eux " mérite ", en regard des efforts accomplis pour parvenir à l'objectif final, de recevoir " sa part du butin ", à savoir... prendre son pied...
Ah, mais j'allais oublier de vous expliquer pour quelle raison l'expression était à l'origine plus féminine que masculine : il était à l'époque " monnaie courante " de représenter la femme au moment de la jouissance sexuelle en train de saisir son pied... Spasme physique ou moeurs sexuelles de l'époque... Mystère... Toujours est-il que le vocabulaire argotique allié à la représentation physique en ont fait une expression très usitée de nos jours...
Encore faut-il trouver chaussure à son pied...
---source:francparler.com
Question de pointure, et la vieille histoire des transports en carrosse.